mardi 7 septembre 2010

Bérangère Zambaldi: le sfumato qui voyage dans le temps

Bérangère Zambaldi crée des tableaux dont il est souvent impossible de déterminer l'époque et l'âge. Elle promène des visages, des silhouettes, des natures mortes, à travers des filtres de peintures et de vernis qui posent des tonnes de questions: sur les marques du temps, la pérénité des objets et des êtres, la plénitude, le refus des codes établis.

(ndlr: les lignes blanches verticales sont juste un effet ajouté pour les galeries de son site internet, les oeuvres originales font +- 1m de hauteur, encadrées, et sans les lignes)
D'un autre côté elle réalise aussi de grandes installations de tissus de parachutes et de vent, mais c'est une autre de ses aventures (à voir sur son site perso).

Le sfumato c'était cette technique inventée par Leonard De Vinci qui à force de couches transparentes très fines arrivait à rendre un flou très doux et très proche de la vie. On retrouve ces bords estompés, remords épongés, blessures apaisées, apposés sur ce qui fut (au lointain départ) une photo.

Alors Bérangère Zambaldi est-elle peintre, photographe, créatrice d'installations, plasticienne? Au croisement de tout ça, elle est d'abord un puit de création dont jaillissent régulièrement des oeuvres apaisantes et insolites, et de très belles expositions.

Sur un plan plus formel: diplômée de l'école des Arts Visuels de la Cambre en photographie en 1987, Bérangère Zambaldi a connu une longue période de succès dans les années 90, ponctuée par le "Prix Cliché" du Musée de la Photographie à Charleroi, le premier prix de la Biennale Jeunes Talents au Musée des Beaux Arts de Charleroi, le Provinciale prijs voor Fotografie à Anvers, une participation à la Délégation Wallonie Bruxelles à la Photokina de Cologne, ainsi que par des expositions à la Marcuse Pfeifer Gallery à New York, au Botanique, au Palais de Tokyo à Paris, ou au Deutsche Fototage à Frankfurt am Main.
Site officiel: http://www.zambaldi.be/